Facilitation 101

De Le Hub
Aller à la navigation Aller à la recherche


Cette page a été créée pour fournir des conseils et des suggestions aux personnes militantes concernant la facilitation de réunions et d'événements. Ce guide reflète plusieurs questions soulevées par la communauté HUB sur la facilitation. 


Les informations incluses proviennent de bases de données et de ressources existantes pour les personnes organisatrices, ainsi que de réseaux de réflexion sur les mouvements. Nous remercions tout particulièrement la conseillère du HUB Amara Possain, qui a réfléchi et partagé son expertise avec l'équipe HUB. Ses connaissances sont partagées tout au long de cette page. Nous encourageons les personnes consultant cette page à partager leurs idées sur la manière dont cette page peut être développée et améliorée.


Ce guide comprend... des définitions de la bonne et de la mauvaise facilitation, des outils pour une bonne facilitation (en préparation, au début des réunions/événements, pour le débat d'idées et la clarification, et des suggestions pour accroître l'engagement des personnes participantes), des suggestions pour gérer la dynamique de groupe et quelques suggestions spécifiques pour la facilitation en ligne.


Que veut-on dire par « facilitation »? [1] [2]

Le rôle de la personne à la facilitation (animation) est d'amener les personnes participant à la rencontre ou l'événement à davantage de clarté. L'animation permet de faire avancer les choses et de créer une dynamique. Les personnes animatrices ramènent également les personnes participantes à l'objectif de l'événement ou de la réunion. Lorsqu'un individu prend trop de place, la facilitation peut rappeler qu'il faut se ramener à l'objectif et à nos buts. -Amara Possain, HUB advisor

En d'autres termes, le rôle de la personne à la facilitation est de [3] [4]  :

Prendre la responsabilité d'aider le groupe à rester sur la bonne voie et à avancer dans l'ordre du jour dans le temps imparti..  

Suggérer des moyens de faire avancer le groupe, plutôt que de prendre des décisions ou d'élaborer des plans pour le groupe.  

Réguler le rythme des échanges.

Assurer le suivi des décisions et des étapes, en clarifiant le parcours du groupe, en clarifiant et en résumant les points..

Donner la priorité aux besoins et aux objectifs collectifs du groupe plutôt qu'aux individus qui le composent. 

Note: Une personne qui a des opinions bien arrêtées ou qui s'est beaucoup investie dans les décisions prises peut avoir du mal à faciliter les choses de manière efficace. Dans certaines situations, il peut être utile de faire appel à une facilitation externe..  


Qu'est-ce qui fait qu'une facilitation est insuffisante?

Les réflexions suivantes ont été soulevées par les membres des équipes du CAN-RAC et du HUB lors d'un atelier conjoint développé et animé par Amara Possain:


  • Pas d'ordre du jour, pas de direction, manque d'organisation
  • Répétition  ;
  • Manque d'élan  ;
  • Ne pas intervenir pour faire ressortir les points positifs (les groupes ont tendance à se concentrer sur les points négatifs)
  • Ne pas intervenir lorsque certaines personnes prennent trop de place
  • Ne pas connaître le public et ne pas savoir comment adapter la facilitation  ;
  • Ne pas intervenir pour remettre les gens sur la bonne voie, lorsque des personnes prennent l'espace en otage
  • Manque d'engagement et d'énergie, manque d'initiative
  • Ne pas être en mesure de passer outre certains points
  • Les gens utilisent les règles de la réunion et la connaissance du processus comme des armes
  • Agressivité passive
  • Rôles peu clairs dans une structure non hiérarchique
  • Interruption mutuelle
  • Mauvaises communication / incapacité à diagnostiquer où il y eu un éloignement de la compréhension

Compétences clés en matière de facilitation [5]

  • Écoute active nous permet d'écouter réellement ce que disent les autres;
  • Questionner aide à clarifier ce que disent les autres ou aide à supporter les gens à explorer leurs besoins et à trouver de nouvelles possibilités;
  • Résumer permet de rappeler les points clés de la discussion et de vérifier que nous avons la même compréhension;
  • Synthétiser est la compétence qui nous permet de rassembler des points de vue et des idées différents afin de formuler une proposition qui convienne à tout le monde.


Une bonne facilitation doit se traduire par de bonnes réunions avec [6]  :

  • Des objectifs clairement définis et mutuellement compris.
  • un processus bien défini pour atteindre efficacement ces objectifs.
  • La reconnaissance du fait que les personnes participantes apportent leurs préoccupations et leurs émotions personnelles en plus de leur intérêt pour le sujet.
  • Favoriser un sentiment d'implication et de responsabilisation, en permettant aux personnes participantes de s'approprier les décisions et d'être en mesure de prendre les mesures nécessaires.

Outils pour une bonne facilitation

Les sections suivantes comprennent une compilation de suggestions provenant de Seeds for Change' [7] ', Amara Possain (Conseillère pour le Hub), Daniel Hunter (350.org directeur des formations) [8] , the Anarchist Library [9] , Berit Lakey (Training for Change) [10] , Change Agency [11] , Adrienne Maree Brown [12] and Rhizome [13] . Les suggestions formulées dans ces sections s'appliquent aux réunions et événements virtuels, en personne et hybrides.

Pour la préparation de réunions/événements

Méthode O-R-P [14]
  • Utiliser « ORP » pour concevoir l'ordre du jour.
  • Objectif: Pourquoi ? Pourquoi cette réunion/cette manifestation ? Quel en est l'objectif ?
  • Retombées: Que voulons-nous accomplir à l'issue de cette réunion/cette manifestation ?
  • Procédés: Quelles mesures prendrons-nous pour atteindre ces résultats et réaliser l'objectif ?
Collecter les besoins d'accessibilités
Calendrier
  • Élaborer un ordre du jour adaptable et spacieux afin que les personnes participantes puissent façonner les réunions/événements. La plupart des conversations nécessitent environ une heure et demie pour couvrir l'orientation autour du contenu, identifier les besoins et les prochaines étapes.
  • Dans l'idéal, indiquez une durée approximative lorsque vous expliquez le déroulement de la réunion ou de l'événement. Note : Tenez compte de la fluctuation du temps ; donnez une fourchette de temps pour aider les gens à se faire une idée du temps que vous passerez sur certaines choses, mais équilibrez aussi les moments où il faut consacrer plus ou moins de temps à certaines choses.
Voir à différents points et modes de participation
  • Commencez par quelque chose de facile pour créer une dynamique, puis passez à des éléments plus difficiles. Terminez par quelque chose de court et de facile pour donner de l'espoir pour la prochaine fois.
  • Inclure des structures/modes alternatifs afin qu'il y ait plusieurs façons de participer.
Exemple d'ordre du jour (pour les réunions)

-Bienvenue (honorer la terre, le lieu et les gens) 5-10 minutes

-Introduction 10-15 minutes

-Aperçu des objectifs, de l'agenda et des accords

-Le cadrage : Pourquoi nous, ici et maintenant ?

-Discussion brainstorm

-Idées récoltées

-Élaboration de sens

-Clôture par des remerciements réciproques et des remerciements pour la terre.

Circulation du feedback
  • Faites circuler l'ordre du jour pour obtenir des commentaires et des propositions de révision à l'avance. Cela permettra de réduire le temps consacré aux révisions pendant la réunion.
  • S'engager plutôt que parler
    • Si vous enseignez, essayez la formule 10-10-10. Enseignez pendant 10 minutes, pratiquez pendant 10 minutes et débriefez pendant 10 minutes.. 
    • Lors d'une réunion de groupe, la personnes à l'animation ne doit pas prendre la majorité du temps parole. Utilisez des messages d'engagement pour faciliter la discussion.

    Pour l'ouverture et le début de la réunion ou de l'événement

    Instaurer la confiance et préparer les personnes participantes
    • Pour les réunions en personne, désignez une personne chargée de l'accueil ou un « accueil » pour les nouvelles personnes, qui pourra indiquer aux gens où se trouvent les rafraîchissements, expliquer où se trouvent les toilettes et les sorties de secours, et mettre les retardataires au courant du déroulement de la réunion ou de l'événement.
    • Expliquez le calendrier, les sujets, les objectifs de la réunion/manifestation et le processus de prise de décision.

    Révision en groupe

    • Convenir avec le groupe des comportements acceptables/non acceptables (par exemple, éviter le jargon trop spécifique, poser des questions si l'on ne comprend pas, essayer de comprendre le point de vue de quelqu'un même si l'on n'est pas d'accord avec lui). Établir un consentement pour obliger les gens à respecter les accords de groupe (voir cet exemple d'Adrienne Maree Brown's Emergent strategy)
    • Examinez-les, apportez les modifications nécessaires, puis convenez d'organiser la réunion.
    • Ayiez conscience de la durée de ce processus - il est préférable d'être ferme et d'aller de l'avant avec un plan plutôt que de passer la moitié du temps à discuter de ce dont il faut parler. 
    Engagez les gens tôt et souvent - donnez le ton dès les premières minutes
    • Commencer avec les noms, pronoms et question de départ (type « comment ça va?). Il s'agit d'une occasion d'entendre la voix de tout le monde sur un sujet qui n'est pas un sujet de travail.
    • En fonction du groupe et du temps disponible, vous pouvez partager des choses personnelles ou rester dans la concision. (Par exemple : « Je suis très fatiguée, pouvons-nous faire une petite pause au milieu ? »)
    • Voici quelques exemples de questions de départ : quelle est la chanson qui vous représente ? Quel est l'objet qui vous entoure et qui parle de vous ? Quelle est la chose dont vous êtes fier(e) de la semaine dernière ? Quelle est la chose que les gens ne savent peut-être pas sur vous ? Qu'appréciez-vous chez un autre membre de l'équipe ?
    Essayez l'outil "circle up" (cercle vers le haut!)
    • Vous pouvez également essayer d'utiliser l'outil "circle up". Il permet aux personnes participantes de savoir qui est dans la salle. Il peut être utilisé pour les introductions, et pendant les discussions si vous souhaitez utiliser des tours de table.
    • En tant que personne animatrice, vous pouvez noter chaque fois qu'une personne prend la parole, afin d'identifier les personnes qui occupent beaucoup d'espace par rapport à celles qui peuvent être spécifiquement appelées à partager leurs idées (en veillant à ce que les personnalités moins dominantes obtiennent un temps de parole).

    Pour la discussion et l'émergence d'idées

    Les aller-retour
    • Il est préférable de le réserver à des réunions plus restreintes. Chaque personne prend la parole à tour de rôle, sans commentaire de la part des autres. Cela permet de recueillir les opinions et les sentiments et de s'assurer d'une possibilité de s'exprimer pour tout le monde.

    Bocal à poissons
    • Le bocal à poissons est une forme particulière de discussion en petit groupe. Certains membres représentant des points de vue différents se réunissent au milieu de la pièce et forment un cercle pour discuter de la question. Tous les autres forment un cercle extérieur et écoutent.
    • À la fin de la discussion, l'ensemble du groupe se réunit à nouveau et évalue la discussion du bocal à poissons. 
    Écoute en binôme ou en petits groupes
    • Les personnes participantes peuvent explorer et formuler leurs propres pensées et sentiments sur une question sans être interrompues.
    • La personne auditrice accorde toute son attention à celle qui s'exprime.
    • Les personnes auditrices proposent un résumé à la fin, pour vérifier leur compréhension mutuelle. Au bout d'un certain temps, les paires échangent les rôles.
    • Une bonne alternative aux longs comptes-rendus à l'ensemble du groupe consiste à utiliser les comptes-rendus des galeries. Chaque petit groupe prépare un tableau ou une diapositive résumant sa discussion. Cela encourage les groupes à identifier les principales conclusions qui peuvent être clairement comprises par les personnes qui n'ont pas participé à la discussion. Toutes les autres personnes participantes consultent la galerie/diapositive du tableau de papier à leur propre rythme.  ;
    Tempête d'idées
      • S'il y a plusieurs sujets à traiter, le groupe peut être divisé en petits groupes et passer d'un sujet à l'autre sur des tableaux de papier, sur les murs ou sur des diapositives. Les personnes inscrivent leurs idées sur chaque tableau et complètent les autres. Elles disposent d'un temps imparti pour chaque question, qui diminue au fur et à mesure que les feuilles sont remplies.
    Empilage
    • Les personnes qui souhaitent s'exprimer peuvent faire signe aux personnes à la facilitation, qui ajoutera le nom de la personne à la liste des personnes souhaitant s'exprimer et les appellera dans l'ordre. Il peut s'agir, par exemple, de déposer un * dans le chat virtuel ou d'enregistrer les personnes qui lèvent la main en personne.
    • Si de nombreuses personnes souhaitent s'exprimer en même temps, il est utile de demander à tous celles qui souhaitent s'exprimer de lever la main. Demandez-leur de faire le décompte, puis faites-les parler dans l'ordre. À la fin de la pile, la personne animatrice peut demander une autre pile.
    Utiliser les notes autocollantes
    • Les notes autocollantes (virtuelles sur les diapositives ou en personne) peuvent être utilisées pour permettre de partager les idées.
    • Vous pouvez demander aux personnes participantes de laisser leur nom et/ou d'identifier des notes autocollantes spécifiques dont vous voulez discuter ensemble (plutôt que d'attendre que quelqu'un parle de ses idées).
    Journal de bord/réflexion individuelle
    • Il est utile de tenir un journal ou de réfléchir individuellement avant d'entamer la discussion, en particulier pour celles et ceux qui ont besoin de plus de temps pour réfléchir. Nous le recommandons tout particulièrement pour les décisions ou les questions importantes.
    Espace de stationnement
    • Lorsque quelque chose se produit qui n'est pas pertinent pour la discussion en cours, mettez-le en attente dans l'espace de stationnement (une grande feuille de papier sur le mur ou dans les notes) et abordez-le plus tard à un moment approprié. Cela permet de garder sa concentration tout en rassurant les personnes participantes sur le fait qu'elles seront entendues.

    Pour préciser/clarifier des détails

    Mainstream/marge
    • Dans tout groupe, il y a toujours au moins deux rôles qui s'exercent à un moment donné : un rôle principal et un rôle marginal.
    • Le courant dominant fait partie du groupe dont les intérêts sont reconnus. La marge ne fait pas partie de cet intérêt universalisé. Les marges sont des sous-groupes (ou sous-groupes) dont la voix n'est pas reconnue par le groupe.
    • Cette dynamique peut être aussi simple que, par exemple, celles et ceux qui parlent fort (le courant principal) et celles et ceux qui ont tendance à se taire (les marges). Nous passons souvent d'un rôle à l'autre.
    • Le courant principal offre des points communs, et les marges offrent la possibilité de développer de nouveaux comportements, de nouvelles idées et de nouvelles compréhensions.
    • En ayant conscience des courants dominants et des marges dans un groupe, la personne à l'animation peut soutenir de manière proactive les marges en créant un espace pour qu'elles puissent faire entendre leur voix et apporter de nouvelles idées au groupe.
    • Par exemple, une animation peut décrire ce qui semble être l'argument principal dans la salle, puis inviter d'autres perspectives à se manifester pour apporter d'autres idées ou points de vue.
    • La facilitation peut également demander à trois personnes de s'exprimer en faveur de la proposition et à trois autres de s'exprimer contre, afin de susciter de nouvelles idées et d'analyser tous les problèmes potentiels liés à un point.
    Maximiser/Minimiser
    • Les questions qui visent à tirer parti d'un point de vue spécifique.
    • Par exemple, une question de maximisation pourrait ressembler à : "Comment, d'après votre expérience, maximisez-vous la valeur d'un message sur les médias sociaux ? Par exemple, lorsque vous voyez un message sur une manifestation à venir, qu'est-ce qui maximise les chances que vous assistiez à l'événement ?
    • Une question de minimisation pourrait ressembler à : "Qu'est-ce qui minimiserait vos chances (ou celles de notre public cible) d'assister à notre événement ?
    Synthétiser
    • Des synthèses régulières permettent de s'assurer que tout le monde a la même compréhension de la situation. Cela permet également à la discussion de se développer et de rester concentrée.
    • Il est parfois utile d'utiliser les mots prononcés par les personnes participantes. Les résumés peuvent aider à rythmer une discussion et fournir un moment de réflexion sur la vue d'ensemble des discussions. Ils sont également utiles lorsque vous cherchez à finaliser un plan d'action ou une prochaine étape !

    Pour plus d'informations sur les outils à la facilitation, consultez les pages suivantes:

    Pour le feedback

    Évaluation de l'enthousiasme
    • Un moyen rapide et non verbal d'évaluer les différents niveaux d'enthousiasme à l'égard d'un sujet.
    • Par exemple, "Quel est votre degré d'enthousiasme pour cette idée ? Si vous la trouvez fantastique, levez la main. Si vous la trouvez moyenne, tenez vos mains au milieu. Les mains basses signifient que vous n'êtes pas du tout enthousiaste".
    • Cette méthode présente l'avantage d'obtenir rapidement l'avis de toutes les personnes présentes dans la salle, y compris celles qui ne s'expriment pas souvent. Une prise de température n'est pas la même chose qu'un vote à la majorité. Par exemple, même si une seule personne a vraiment besoin d'une pause, c'est peut-être le bon moment pour s'arrêter !
    Points de priorité
    • Cela permet de réduire une longue liste d'options à quelque chose de plus gérable.
    • Chaque membre du groupe dispose du même nombre de "points", par exemple cinq (il peut s'agir simplement de points qu'ils dessinent avec leur propre stylo ou qu'ils font glisser sur l'écran). Ils peuvent "répartir" ces points entre leurs cinq options prioritaires ou choisir une pondération différente (par exemple, trois points pour une idée qui leur tient à cœur, puis un point pour chacune des deux options suivantes).
    Pour et contre ou plus/moins/intéressant
    • L'énumération des avantages et des inconvénients de différentes idées peut être un bon moyen d'explorer différents points de vue sans que les gens ne le prennent trop à cœur.
    • Cela peut également être le point de départ d'une exploration plus approfondie de ce que les gens veulent vraiment réaliser et éviter. Certaines personnes auront du mal à s'engager dans une question abstraite telle que "Quels sont vos besoins essentiels ?". En énumérant les raisons pour lesquelles elles aiment ou n'aiment pas certaines idées, elles peuvent remarquer et expliquer ce qu'elles veulent et ce qu'elles ne veulent pas.
    Outil du spectre
    • Utilisez l'outil du spectre pour vous aider à évaluer où en sont les gens. Si vous êtes en virtuel, vous pouvez aussi le faire de manière anonyme en utilisant des chiffres au lieu de noms.
    • Les personnes s'alignent en fonction de l'endroit où elles se positionneraient par rapport à deux opinions opposées pour répondre à une question. Par exemple, demander aux personnes de se placer à une extrémité de la ligne si elles pensent qu'une stratégie de campagne écrite et détaillée est indispensable à l'impact de la campagne, et à l'autre extrémité si elles pensent que d'autres facteurs sont plus influents (les relations du groupe, l'énergie, etc.).
    Sketches, mimes et tableaux
    • Une saynète consiste à jouer rapidement un récit. Les sketches peuvent être l'occasion d'utiliser l'humour pour soulager la tension.
    • Un mime est similaire à un sketch, sauf que les mots ne sont pas prononcés et que le message est transmis par le mouvement.
    • Les statues ou tableaux sont similaires, sauf que les interprètes ne bougent pas ; le message est transmis par les poses des interprètes.
    • Ces outils sont particulièrement utiles pour les personnes apprenant par la kinesthésie et pour celles qui ont des difficultés à verbaliser leurs pensées/sentiments.
    • Cette méthode peut s'avérer utile, par exemple, pour faire semblant d'exécuter une stratégie proposée. Certaines personnes pourraient jouer le rôle de personnes passant à côté de l'action, une autre pourrait jouer le rôle de responsable de la sécurité, tandis que d'autres agiraient en tant que membres du groupe effectuant l'action.
    Rose, épine et bourgeon
    • Invitez les personnes à parler d'une rose (ce qu'elles retiennent de positif), d'un bourgeon (ce qu'elles souhaitent davantage) et d'une épine (défi/opportunité de croissance) concernant la manière dont elles ont perçu votre animation ou un événement/une réunion.

    Pour finir les rencontres/événements

    • Assurez-vous de terminer à temps ou d'obtenir l'accord de tous et toutes pour continuer.
    • Assurez-vous que quelqu'un fera circuler le procès-verbal, les notes ou les diapositives dans les prochains jours.
    • Assurez-vous que l'heure et le lieu de la prochaine réunion ont été fixés, ou faites part des événements à venir !
    • Proposez un moyen d'évaluer et de fournir un retour d'information sur la réunion ou l'événement.
    • Il peut être intéressant de faire suivre la réunion d'une activité sociale informelle !

    Énergisants pour augmenter l'engagement de tout le monde

    Les énergisants permettent de faire une pause ou de se reposer et peuvent contribuer à accroître l'engagement lorsqu'ils sont inclus entre le début et la fin d'une réunion ou d'un événement. [15]

    Sam est allé sur Venus

    • Former un grand cercle avec le groupe.
    • Expliquer que la première personne doit dire : « As-tu entendu? » La deuxième personne (celle qui est à sa droite) dit : « Quoi ? » La première personne : « Sam est allé sur Vénus ». La deuxième personne : «Vraiment comment ? » La première personne : « Elle est allée sur Vénus comme ça !» - et la première personne fait des mouvements répétitifs..
    • Tous les membres du cercle répètent le mouvement (et continuent à le répéter). Ensuite, la personne qui se trouve à la gauche de la première personne répète la même série : « Tu as entendu?/Quoi?/Sam est allé sur Vénus./Vraiment, comment?/Elle est allée sur Vénus comme ça » et fait son propre mouvement (que l'ensemble du groupe répète).
    • Le processus se poursuit autour du cercle entier jusqu'à ce que tout le monde l'ait fait. (Dans les grands groupes, cette opération peut être réalisée simultanément par plusieurs groupes distincts.

    Quelque chose de vrai à propos de soi (tiré de Gerald Gomani, Zimbabwe)

    • Demandez à chaque personne d'écrire quelque chose de vrai sur lui-même (n'importe quoi), sans son nom, sur une feuille de papier. Ensuite, demandez-leur de le plier en petite boule. Ensuite, lancez-vous des boules de neige ! Après quelques minutes de jeu, demandez au groupe de lire les boules de neige.

    Stratégie d'étirement (d'Erika Thorne, États-Unis)

    • Une activité d'étirement simple, mais imprégnée de principes activistes. Commencez par laisser les gens s'éloigner les uns des autres.
    • Chaque étape implique une nouvelle direction pour amener les gens à étirer leur corps. « Étirez-vous vers le haut, vers votre vision / [en vous penchant à mi-corps] tendez vos bras vers vos camarades et potentielles alliances/ [en vous penchant vers le bas] étirez-vous vers la base, la source de votre nourriture / [en vous penchant vers l'arrière] et étirez-vous vers vos ancêtres, ces personnes qui vous soutiennent par derrière. »

    Pourquoi... Parce que...(tiré de Gerald Gomani, Zimbabwe)

    • Demandez à une moitié du groupe d'écrire une question « Pourquoi » (« Pourquoi l'herbe est-elle verte ? Pourquoi y a-t-il de la souffrance ?», etc.). Demandez à l'autre moitié du groupe d'écrire une réponse du type « Parce que » (« Parce que je l'ai dit. Parce que ça peut flotter. », etc.).
    • Ne donnez aucune indication sur l'objectif ou le type de questions « pourquoi » ou de réponses « parce que » que les personnes participantes doivent écrire. Ensuite - et cela peut être un exercice hilarant - faites le tour de la salle et demandez aux « Pourquoi » de poser une question et d'obtenir leur réponse des « Parce que ».


    Gérer les dynamiques de groupe

    De Amara Possian:

    Assigner des personnes observatrices pour supporter

    -Quelle était l'atmosphère générale dans laquelle le groupe a travaillé ? détendue ? tendue ?

    -Comment les décisions étaient-elles prises ?

    -Est-ce qu'il y a eu un conflit ? Comment celui-ci a-t-il été adressé ?

    -Tout le monde a-t-il participé ? Des procédures ont-elles été mises en place pour encourager la participation ?

    Est-ce que les membres du groupe ont fait preuve d'écoute ?

    Y avait-il des leaders faisant preuve de reconnaissance au sein du groupe ?

    Comment le groupe a-t-il interagi avec la personne à la facilitation ?

    • Lorsque, en tant que personne observatrice du processus (désignée ou non), vous accordez une attention particulière aux modes de participation, il est facile de noter les résultats sur des feuilles de papier. Dans un petit groupe, une marque peut être faite à côté du nom d'une personne chaque fois qu'elle prend la parole. Si vous recherchez des différences dans les modes de participation entre les catégories de personnes, par exemple en fonction de l'identité de genre, de l'appartenance ethnique, de l'ancienneté, etc, il suffit de noter le nombre de contributions dans chaque catégorie. -Berit Lakey, Training for Change
    • D'autres rôles contribuent à faciliter le bon déroulement de la réunion, notamment celui du gardiennage du temps et de la prise de notes.
    Pratiques spécifiques
    • Faites en sorte que l'ordre du jour soit visible à tout moment. Faites référence à l'ordre du jour et aux marques de temps lorsque c'est possible.
    • Décomposez les choses et faites des pauses, en particulier dans les réunions/événements de longue durée comportant de nombreux points importants et/ou difficiles. Faites une pause ou essayez un énergisant si les gens parlent à tort et à travers, si les tensions sont trop fortes, et proposez une pause toutes les 45 minutes.
    • Les personnes qui prennent la parole doivent se répartir les tâches et, dans la mesure du possible, faire en sorte que d'autres personnes puissent s'exprimer.
    • Si la personne à la facilitation souhaite s'impliquer dans la discussion ou si elle a des idées bien arrêtées sur un point particulier de l'ordre du jour, elle peut se retirer de son rôle et participer à la discussion, ce qui permet à un autre membre d'animer le débat pendant ce temps.. 
    • Sondez et vérifiez l'existence d'un accord lorsque des décisions doivent être prises - faites preuve de méfiance lorsque des accords sont conclus trop facilement. Vérifiez que les personnes participantes sont réellement d'accord sur les points essentiels (à l'aide des outils de retour d'information susmentionnés). Essayez quelque chose comme "il y a beaucoup d'excellentes connaissances dans cette salle. Y a-t-il quelque chose qui nous échappe, quelque chose que nous n'avons pas pris en compte ?
    • Remarquez et célébrez les accords, même les plus modestes !
    • Recherchez les points d'accord mineurs et mentionnez-les. Cela contribue à renforcer le moral du groupe.
    • Lorsqu'une question se pose, en particulier une question à laquelle vous ne pouvez pas répondre, elle peut être posée au groupe pour obtenir des réponses ou des commentaires. Par exemple : « C'est une question/commentaire intéressant(e), qu'en pense une autre personne ?» Cela peut encourager le groupe à s'approprier la question et à en assumer la responsabilité. Par exemple : « Je ne suis pas sûr de ce que nous devrions faire ensuite. Nous avons entendu... et aussi... Quelles sont les suggestions pour les prochaines étapes ?». 
    • « Sachez quand dire oui et quand dire non. Oui aux choses qui approfondissent le rassemblement - ancrage culturel, accueil local, questions de clarification". "Oui aux chants, aux pauses bio (toilettes, air frais, collations, soins personnels), à la fin de la journée (lorsque le groupe n'a plus d'énergie pour la journée). "Non aux jugements, aux retards, aux conversations circulaires et aux personnes qui rejettent le processus sans proposer d'alternative. »

    Gestion des situations spécifiques

    • Tout dépend de la capacité de la personne à l'animation à interpréter la situation et à intervenir en conséquence, mais il est utile de garder des outils dans sa poche et de s'entraîner. 
      • Vous devez évaluer ce qui se passe. S'agit-il d'une personne fauteuse de trouble ? Se sent-elle mal écouté ? 
      • Modifiez d'abord le format/la structure. Répartissez les choses par paires ou essayez quelque chose d'autre. Aider à comprendre ce qui se passe.
      • Il est parfois nécessaire d'intervenir directement auprès de la personne, parfois d'inclure l'ensemble du groupe.
      • Les blagues et les affirmations peuvent être utiles en fonction de la situation. 
      • Demander l'avis d'autres personnes si une conversation est menée par deux personnes seulement.
    • Quelques approches : changement de format/structure, énergisation, pause, 1:1, élimination, intégration du groupe, humour, affirmation, etc.

    Suggestions spécifiques pour la facilitation en ligne [16] [17] [18]  

    Outils d'engagement

    • Utilisez des outils tels que le cercle vers le haut, le spectre, les notes autocollantes (mentionnés ci-dessus) sur un jeu de diapositives partagé pour faciliter l'engagement et le partage d'idées.
    • Si vous n'utilisez pas de diapositives, disposez d'un document que le groupe peut modifier.
    • Exemple de modèle de diapositives Training for Change

    Utiliser la boîte de dialogue

    • Utilisez-le à votre avantage pour accroître l'engagement. Vous pouvez dire quelque chose comme "tapez dans la boîte de dialogue un mot représentant ce que vous ressentez en ce moment" ou "tapez 'terminé' dans la boîte de dialogue lorsque vous avez fini de tenir votre journal".
    • En cas de personnes ne pouvant pas interagir avec les diapositives, vous pouvez leur demander de partager leurs pensées dans le chat.
    • Pour remplacer les mains levées et garder une trace de la personne qui parle ensuite, gardez la « pile » en utilisant ces symboles dans le chat :
      • dans le chat pour faire une remarque
        • dans le chat pour répondre directement à ce que quelqu'un vient de dire (passe en tête de file - à utiliser avec parcimonie !)
      • ++ pour marquer l'accord (ou faire des mains de jazz)

    Réactions et incitations à la lecture/à l'engagement du groupe

    • Par exemple, demandez le pouce levé/le pouce baissé sur une décision, demandez aux gens de vous montrer quelque chose sur l'appareil photo, ou faites une courte routine d'étirement ensemble.
    Salle de sous-groupe
    • Leur efficacité peut dépendre de la taille du groupe, du fait que les personnes préfèrent discuter de tout en personne ou se séparer pour des discussions plus approfondies.
    Encouragez (mais n'exigez pas) les caméras allumées
    • L'ouverture des caméras peut renforcer le sentiment d'engagement dans le groupe.
    • N'exigez pas que les gens fassent cela, car certaines personnes peuvent avoir des problèmes qui échappent à leur contrôle, ou être plus à même de s'engager avec leur caméra fermée.
    Établir des rôles pour les réunions/événements
    • Facilitation : Conçoit et anime la réunion
    • Prise de notes :  Prend des notes sur les actions à entreprendre et les envoie par e-mail à tout le monde juste après la réunion.
    • Soutien technique : Aide au dépannage technique
    • Modération de pont : Quelqu'un qui peut faciliter le chat/les appels téléphoniques.
    • Gardiennage du temps : Aide au respect des limites de temps.
    Trucs pour l'utilisation de Zoom
    • Si l'inscription est obligatoire (pour renforcer la sécurité de la réunion), envoyez un rappel de la réunion en renvoyant l'e-mail de confirmation aux personnes inscrites (vous devrez le faire manuellement).
    • Activez une « salle d'attente » afin de pouvoir filtrer les personnes au fur et à mesure qu'elles se joignent à la réunion et vous assurer que vous savez qui accède à votre espace de réunion. Cela signifie que l'hôte devra accorder une autorisation aux personnes qui se joignent à la réunion.
    Prévoir une pause de 5 à 10 minutes en milieu de réunion.
    • Rendez cette pause obligatoire (sinon les personnes qui souhaitent faire une pause ne le diront probablement pas !) Encouragez les étirements, la consommation d'eau, etc.
    • Vous pouvez également rester pendant la pause et proposer une activité aux personnes qui ne veulent pas partir, comme un étirement guidé, une méditation, etc.
    Activer les sous-titres codés
    • Il s'agit d'un moyen standard d'améliorer l'accessibilité pour les participants.

    Pages reliées

    Prise de décision

    Consensus 101

    Modèle pratique : prise de décision en petit groupe (consensus)

    Modèle pratique : prise de décision en grand groupe (consensus modifié)




    Si vous avez des corrections ou des ressources complémentaires à nous partager en lien avec ce contenu, vous pouvez contacter isabelle@lehub.ca.


    Revenir à la page d'accueil


    Ce contenu est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.