« Comment intégrer un gardiennage du senti et de la sécurité sans tomber dans la surveillance? » : différence entre les versions

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==Qu'est-ce que le rôle vise à remédier==
==Ce que le rôle vise à remédier==
Le gardiennage du senti et de la sécurité cible certains comportements qui reproduisent la culture de la suprématie blanche (et des autres cultures oppressives). Le Centre pour les organisations communautaires (COCo) identifie 5 comportements principaux.
Le gardiennage du senti et de la sécurité cible certains comportements qui reproduisent la culture de la suprématie blanche (et des autres cultures oppressives). Le Centre pour les organisations communautaires (COCo) identifie 5 comportements principaux.



Version du 2 juin 2022 à 14:49

Le gardiennage du senti et de la sécurité sert à créer un espace qui soit plus inclusif et accessible. Afin d'éviter de tomber dans un comportement de maintien de l'ordre, tel que le contrôle du ton ou le fait de ne cibler que certaines personnes, il peut être utile de se pencher sur ce que ce rôle vise à remédier comment la sécurité et le confort peuvent être améliorés.


Ce que le rôle vise à remédier

Le gardiennage du senti et de la sécurité cible certains comportements qui reproduisent la culture de la suprématie blanche (et des autres cultures oppressives). Le Centre pour les organisations communautaires (COCo) identifie 5 comportements principaux.


  • Le perfectionnisme, incluant la glorification de l'écrit ainsi que la croyance qu'il y a «UNE bonne manière de faire les choses » et celle que c'est «l'un ou l'autre».
  • La concentration du pouvoir, y compris l'accaparement du pouvoir, le paternalisme et la défensive.
  • Le droit au confort, y compris la peur du conflit public
  • L'individualisme
  • «Le progrès est ce qui est le plus important»; le recours à l'objectivité; la quantité au détriment de la qualité et le sentiment d'urgence.

Manifestations de la culture la suprématie (blanche notamment) en rencontre

  • Parler plus que les autres, toujours devoir répondre aux commentaires.
  • Interrompre, empêcher les autres de compléter leurs commentaires et ralentir le fil de la discussion
  • Argumenter et débattre, en détournant l'attention des résultats de la collaboration et de la co-création pour mettre l'accent sur les points de vue et les opinions personnels.
  • Utiliser un vocabulaire que tout le monde ne comprend pas pour affirmer la supériorité de ses connaissances et marginaliser les personnes qui ne sont pas capables de s'exprimer en ces termes.
  • Affirmer son ancienneté, passer outre une décision de groupe en disant "c'est comme ça que nous allons faire".
  • Paraphraser et reformuler les commentaires d'autrui d'une manière qui ne respecte pas le sens ou l'intention initiale ;
  • Harceler et insulter les autres membres du groupe, soit par des commentaires irrespectueux ou offensants, soit par des comportements plus passifs-agressifs tels que des roulements d'yeux et des soupirs exaspérés.
  • Pratiquer l'auto-écoute de façon fréquente: formuler une réponse après les premières phrases de quelqu'un, ne plus rien écouter à partir de ce moment-là et intervenir à la première pause.
  • Prendre certaines voix plus au sérieux que d'autres : accorder toujours plus de poids et d'autorité aux points de vue de certaines personnes ; ne pas écouter lorsque des femmes ou des personnes racisées prennent la parole.
  • Invisibiliser les personnes marginalisées : prétendre que le racisme, le classisme, l'homophobie, le capacitisme, etc. n'existent pas dans nos groupes plus « évolués ». En disant des choses comme : « Nous comprenons l'oppression, donc ce n'est pas un problème entre nous ».


Un exercice de groupe utile peut consister à nommer les façons dont chaque membre du groupe détient du pouvoir et des privilèges, et à appliquer cette réflexion à la façon dont ce pouvoir peut s'exprimer dans les espaces de réunion. (Conseil : réaliser l'[activité de la fleur du pouvoir] lors d'une de vos rencontres pour amorcer ces réflexions. Cette activité permet d'illustrer nos identités sociales et les façons dont nous vivons le pouvoir, les privilèges et l'oppression de manière croisée). Faire cet exercice en groupe contribue à normaliser les conversations sur le pouvoir et, espérons-le, aidera les personnes à réfléchir de manière préventive à la façon dont elles peuvent contribuer à un environnement de groupe sécuritaire.


Nous devons également tenir compte, lors de réunions virtuelles et dans le cadre de ces réflexions de façon générale, du fait que certaines personnes doivent naviguer dans l'espace, le temps et d'autres facteurs (par exemple, le lieu, la vie privée, le travail de soins, la charge mentale) afin d'être pleinement présentes et participer activement.


Les personnes au gardiennage du senti et de la sécurité doivent demander aux membres du groupe quels sont leurs besoins en matière d'accessibilité afin d'encourager un sentiment de confiance et de sécurité chez toutes les personnes.

Par exemple, tout le monde ne sait pas comment taper rapidement, naviguer dans une interface informatique ou utiliser les commandes d'une réunion virtuelle. Les personnes aveugles, sourdes, malentendantes ou handicapées sont laissées de côté lorsque les besoins d'accessibilité ne sont pas pris en compte. Les personnes dont la langue maternelle diffère de celle qui est principalement parlée lors de la réunion peuvent également avoir du mal à partager leurs idées.