Les organisations décentralisées ou la décentralisation émergent souvent spontanément et rapidement lors d'une crise sociale. Les organisations qui suivent des principes décentralisés et dont la structure vise à répartir le pouvoir entre les membres de l'équipe laissent une grande autonomie aux militants et militantes. Les mouvements les plus décentralisés sont ceux qui ne sont pas coordonnés et qui se répandent spontanément pendant une crise. Il est possible qu'ils soient ensuite (plus ou moins) coordonnés par un groupe issu du mouvement. Il sera alors légèrement centralisé (dès qu'il y a coordination, il y a une forme de centralisation). -This is an Uprising par Paul et Mark Engler, ainsi que le HUB (traduction libre)

Exemples de décentralisation

Black Lives Matter (manifestations qui se sont transformées en un mouvement distribué)	Le mouvement Black Lives Matter est né du hashtag #BlackLivesMatter sur les réseaux sociaux en réponse à l'acquittement de George Zimmerman aux États-Unis, qui avait abattu Trayvon Martin, un jeune homme de 17 ans, en 2013. ^[1] La première manifestation Black Lives Matter a été organisée par Alicia Garza, Patricia Cullors et Opal Tometi en réponse aux meurtres de Mike Brown et d'Eric Garner. ^[2] Les cofondateurs ont renoncé aux titres officiels de direction lors de la création d'une structure de chapitre, de sorte que l'absence de structure permet aux chapitres d'Amérique du Nord de contribuer de manière indépendante et interdépendante avec d'autres. ^[3]
Mouvement Occupy	Occupy est également né d'un hashtag sur les réseaux sociaux, #OccupyWallStreet ^[4] Des centaines de groupes municipaux ont vu le jour pour se renforcer mutuellement, mais ils sont restés indépendants, sans direction, et n'ont pas eu à rendre compte les uns aux autres. ^[5]
Idle No More	Idle No More « a débuté en novembre 2012, parmi les peuples des traités du Manitoba, de Saskatchewan et d'Alberta, pour protester contre le démantèlement par le gouvernement canadien des lois sur la protection de l'environnement, mettant en danger les membres des Premières nations des régions concernées. » -Idle No More (traduction libre)^[6] Ses actions restent indépendantes et décentralisées ; les décisions sont prises par les groupes individuels qui organisent les actions, et les types d'actions organisées sont déterminés par les organisateurs et organisatrices régionaux.

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