Écogentrification
Cette définition est le fruit d'une collaboration entre le HUB et le Parc Ex Anti-Eviction Mapping Project.
Lorsque des projets de verdissement effectués dans des quartiers populaires favorisent l'embourgeoisement de ceux-ci. Bien entendu, le problème n'est pas le verdissement. En été, à Montréal, l'écart de température entre un îlot de chaleur et un îlot de fraîcheur peut s'élever entre 7 et 10 degrés Celsius. Il serait donc absurde de s'opposer à l'augmentation de la verdure en ville. Par contre, puisque la verdure améliore la qualité de vie, sans mesure pour contrecarrer l'embourgeoisement, les promoteurs immobiliers se réjouissent de pouvoir augmenter ainsi la valeur de leur propriété.
Le verdissement des quartiers peut donc rapidement ne profiter qu'aux personnes qui en ont les moyens.
Synonymes : gentrification environnementale, gentrification écologique, gentrification verte
Exemples d'écogentrification
Highline, New-York | Campus MIL, Montréal | Parc Frédéric-Back, Montréal |
Contradictions de l'écogentrification
D'un côté, les politiques de verdissement mènent généralement au déplacement des populations locales loin du centre résultant en une augmentation des déplacements quotidiens et donc des émissions de GES. D'un autre, la densification qui accompagne ces politiques tendent à augmenter la concentration locale du trafic. C'est ce qu'on appelle le paradoxe de la densification.
Verdir selon les besoins locaux
Il est important que les projets de verdissement soient guidés par les besoins des personnes qui vivent déjà dans le quartier, notamment les personnes qui y réside depuis longtemps, et non par les besoins des promoteurs immobiliers qui souhaitent utiliser la végétation pour attirer des populations plus aisées.
Un exemple concret de projet qui bénéficie aux personnes plus vulnérables? Les jardins collectifs.
Améliorer le logement social
Pour beaucoup d'organismes, dont le CAPE (Comité d'action de Parc-Extension), freiner l'embourgeoisement passe inévitablement par la multiplication - et la priorisation - des logements sociaux dans le quartier.
L'augmentation des loyers qu'a généré le campus MIL de l'Université de Montréal, qui se vante de ses atouts écologiques, pourrait donc être contrecarrée par la multiplication de logements sociaux dans le quartier.