Sud global

De Le Hub
Aller à la navigation Aller à la recherche

EN COURS DE TRADUCTION

L'expression Sud Global «est plus qu'une métaphore du sous-développement. Elle fait référence à toute une histoire de colonialisme, de néo-impérialisme et de changements économiques et sociaux différentiels qui ont permis de maintenir de grandes inégalités en termes de niveau de vie, d'espérance de vie et d'accès aux ressources.» -Dados and Connell (2012) [1]

Les connaissances partagées sur cette page viennent de:

1) Le webinaire « Fair Shares » organisé en collaboration par le HUB et Climate Emergency Unit tenu le 11 octobre.

Cet événement réunissait :

Anjali Appadurai (Elle): organisatrice pour la justice climatique et communicatrice. Elle a travaillé à la convention des Nations unies sur le climat pour veiller à ce que les revendications des mouvements sociaux soient entendues dans les lieux de pouvoir. Elle dirige le centre Padma pour la justice climatique, un projet qui rassemble les communautés diasporiques pour renforcer le pouvoir autour des questions de justice climatique et économique. Elle est directrice de campagne au Climate Emergency Unit.

Meena Raman (Elle): Responsable des programmes du Third World Network (TWN), qui coordonne la programmation et soutient les négociations intergouvernementales sur le climat. Présidente des Amis de la Terre (FOE) de Malaisie et membre de FOE International. Conseillère juridique de l'Association des consommateurs de Penang. Elle a fondé le premier cabinet juridique d'intérêt public en Malaisie.

Ceecee Holz (Iel): Personne chercheuse principale au Climate Equity Reference Project et chargée de la direction exécutive du Climate Equity Reference Project Canada. Personne affiliée à la recherche de l'Institut de l'environnement de Stockholm, iel donne un cours à l'université Carlton dans le cadre d'un master spécialisé dans le changement climatique. Ses études portent sur les politiques internationales et canadiennes en matière de changement climatique, et plus particulièrement sur le rôle de l'équité et de la justice en tant qu'éléments facilitateurs de l'action. Iel a été à la direction exécutive du Réseau Action Climat Canada. Iel participe depuis plus de dix ans aux activités de plaidoyer du Réseau Action Climat International dans le cadre des négociations des Nations unies sur le changement climatique.

2) Ressources additionnelles compilées par Bryan Giroux et Kenzie Harris.

L'injustice dans les pays du Sud est une question de justice climatique

1) Émissions historiques et responsabilité : Les nations riches ont causé et perpétuent la crise climatique en exploitant les ressources, les terres et la main-d'œuvre des pays du sud.

  • Le (néo)colonialisme a entraîné une répartition inégale des terres, des conflits fonciers actuels et l'extractivisme dans les pays du Sud.(Estermann, J., 2014). Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>

 

L'occupation et l'apartheid israéliens, qui privent les personnes palestiniennes du droit de gérer leurs terres et leurs ressources, les rendent plus vulnérables aux événements liés au climat. 

  • Eau: La grave pénurie d'eau potable à Gaza, due au changement climatique, a été aggravée par les restrictions imposées par Israël à l'entrée des matériaux et des combustibles nécessaires au traitement des eaux usées. Les eaux usées se sont infiltrées dans l'aquifère de Gaza et s'écoulent sans traitement dans les eaux côtières de Gaza, endommageant la vie marine et la santé. 97 % de l'eau de Gaza est impropre à la consommation humaine et l'eau contaminée est à l'origine d'un quart des maladies à Gaza. Alors que les villages palestiniens s'efforcent de s'adapter à la pénurie d'eau, les colonies israéliennes bénéficient d'un accès illimité à l'eau pour la boisson, l'irrigation des cultures et des pelouses, ainsi que pour les piscines. Les 640 000 personnes colonisatrices de Cisjordanie consomment six fois plus d'eau que les 2,9 millions de de personnes palestiniennes.
  • Nourriture: L'armée israélienne empêche la population palestienne d'utiliser les 20 % de terres arables de Gaza situées à proximité de la clôture militarisée d'Israël, et cible les terres agricoles de Gaza avec des herbicides. Une étude du réseau des ONG environnementales palestiniennes a expliqué qu'en 2014, lorsqu'Israël a largué 21 000 tonnes d'explosifs sur la bande de Gaza, cela a entraîné des dommages considérables au sol et une réduction de la productivité agricole. De plus, l'arrachage des oliviers par Israël pour affaiblir le lien de la population palestinienne avec la terre et l'autosuffisance économique est masqué par la plantation d'arbres par Israël. Israël a déraciné 800 000 oliviers depuis 1967. Les oliviers représentent la paix et le lien de la population palestinienne avec la terre.  
  • Énergie: 98 % de la production d'électricité israélienne provient de combustibles fossiles et les Palestiniens disposent en moyenne de 12 heures par jour pour l'utiliser. Les Israéliens bénéficient d'un accès illimité. Les Palestiniens se sont tournés vers les panneaux solaires pour produire leur propre électricité. Les panneaux ont été pris pour cible par les bombardements israéliens. De plus, l'armée israélienne saisit les panneaux solaires envoyés par les groupes d'aide humanitaire aux communautés palestiniennes, alors même qu'elle a adopté des lois progressistes exigeant l'installation de panneaux solaires sur tous les nouveaux bâtiments.
  • Déchets: Israël déverse régulièrement ses déchets en Palestine occupée. La population palestinienne brûle des déchets plastiques pour obtenir un revenu , contribuant à l'augmentation du nombre de cancers dans la population.
  • Financement de l'ouest: Les pays occidentaux soutiennent l'occupation israélienne en achetant des armes et d'autres biens à Israël, et en lui vendant des armes. Entre 2018-2022, le Canada a importé pour 132 millions de dollars d'armes d'Israël;Les entreprises canadiennes telles que les grandes banques du Canada financent la technologie utilisée par l'armée israélienne. Par exemple, la banque Scotia détient la plus grande part étrangère d'un fabricant d'armes israélien.

Evelyn Acham en Ouganda sur le « Dash for Gas » [2]

  • Face à l'augmentation de l'inflation et des coûts de l'énergie causée par les compagnies de combustibles fossiles (Voir plus sur notre page Luttes de classe/travail et mouvement climatique pour plus à ce sujet), les gouvernements européens encouragent la mise en place de nouvelles infrastructures d'extraction et d'exportation de pétrole et de gaz.
  • Les classes dirigeantes européennes ont annoncé des accords visant à accroître la production et les exportations de gaz avec l'Égypte, le Sénégal, l'Angola et la République du Congo.
  • L'extraction et l'exportation de pétrole et de gaz compromettent les engagements existants visant à maintenir les températures à 1,5 °C et à supprimer progressivement le financement international du pétrole et du gaz, comme cela a été promis à Glasgow lors de la COP26.
  • « Cela risque également de compromettre le développement de l'Afrique, en endettant les pays pour une production de gaz orientée vers l'exportation pour laquelle il y aura de moins en moins de clients au fur et à mesure que la demande diminuera, laissant les populations africaines sur le carreau pour couvrir les coûts de ces actifs échoués. » -Evelyn AchamErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>

  • « Dans le Haut-Karabakh, l'Azerbaïdjan a d'abord coupé l'approvisionnement en gaz de la population arménienne, puis leur électricité. Tout au long de l'hiver rigoureux, la population arménienne n'a pu avoir accès à l'eau chaude que de manière sporadique, grâce à des chauffe-eau solaires. Ces sources renouvelables menacent le pouvoir des pays qui profitent des guerres et du pétrole, affaiblissant ainsi les fondements économiques des régimes autoritaires et réduisant leurs incitations à l'agression militaire. » -Amara PossainErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>

    and Victoria Audu [3]</ref></ref></ref></ref></ref></ref></ref></ref></ref>
  1. Dados, Nour and Raewyn Connell. 2012. “The Global South.” Context 11(1): 12-13. . Notez qu'une alternative au terme « Sud Global » est MAPA (personnes et zones les plus affectées). Voir notre page de définitions sur les MAPA pour plus d'informations.

  2. https://www.euronews.com/green/2022/11/02/dash-for-gas-europes-cost-of-living-crisis-shouldnt-cause-an-environmental-disaster-in-afr#:~:text=By%20Evelyn%20Acham&text=Europe's%20response%20to%20the%20energy,in%20both%20Africa%20and%20Europe
  3. https://republic.com.ng/october-november-2023/congo-cobalt-genocide/ |
    • Le bassin du Congo séquestre plus de carbone que l'Amazonie ou toute autre forêt tropicale.
    • « L'infrastructure du Congo a été intentionnellement conçue pour l'extraction de masse depuis le début de la domination coloniale dans les années 1800, laissant la majorité du peuple congolais sans accès à sa propre terre ni possibilité de modifier ou de mettre fin aux processus d'extraction dont les gouvernements et les entreprises tirent profit. C'est précisément cette conception qui explique pourquoi l'un des pays les plus riches en minerais du monde affiche l'un des taux de pauvreté les plus élevés de la planète. » -Friends of the Congo
    • Le Congo possède du cobalt, de l'or, du cuivre et du coltan, qui alimentent les batteries de nos téléphones portables, de nos véhicules électriques et de nos éoliennes. Ces mines font l'objet d'une exploitation extrême, notamment par l'utilisation d'enfants mineurs, et d'une pollution mortelle qui affecte les communautés.
    • En octobre 2023, 6,9 millions de personnes congolaises auront été déplacées en raison de la violence et des attaques rebelles, alimentées par les profits possibles grâce à l'influence occidentale. Par exemple, le Rwanda a également été accusé de financer des groupes rebels tels que le M23 pour envahir le Congo afin d'en extraire le cobalt. Le Rwanda entretient des relations étroites avec l'Occident, qui est désireux d'accéder au cobalt.
    • 255 000 personnes habitant au Congo exploitent le cobalt, dont au moins 40 000 enfants. Il s'agit en grande partie d'exploitation minière à petite échelle, où les personnes y travaillant utilisent principalement leurs mains et gagnent moins de 2 dollars par jour.
    • « Les minéraux extraits sont souvent dangereux et l'exposition à certains d'entre eux peut avoir de graves effets sur la santé. Il existe également un risque constant de tomber dans des puits de mine ouverts, d'être piégé ou blessé par l'effondrement de tunnels, ou de se noyer lors de l'exploitation minière sous l'eau. Dans une enquête, World Vision a également constaté que 19 % des personnes travaillant dans les mines ont vu un enfant mourir sur un site minier, que 67 % d'entre eux ont signalé une toux fréquente ou persistante et que plusieurs filles ont eu des infections génitales après avoir travaillé dans de l'eau acide jusqu'à la taille. En outre, jusqu'à 2 000 personnes meurent chaque année dans des accidents liés à l'extraction du cobalt en RDC. Les mineurs sont également victimes d'agressions sexuelles et d'expulsions forcées. » -Victoria Audu
    • L'extraction des ressources minérales nécessite l'abattage d'arbres et entraîne la contamination des masses d'eau. Les poissons sont contaminés par des niveaux élevés de cobalt.
    |}

    We must do our 'fair share' to achieve climate justice

    What does 'fair share' mean?

    Anjali Appadurai explains:

    • To keep global emissions below 1.5 degrees, we must cumulatively reduce about 400 Gt of carbon.
    • Effort to reduce this much carbon is divided between the world's governments.
    How we divide fairly depends on...

    1) Historical emissions and responsibility (considering inequities created by colonialism, enslavement)

    2) Right to human development (bring people out of poverty, get people educated, safe and health)

    3) Differing capabilities and capacities (based on who benefited from colonialism, enslavement)

    Why do our fair share?
    • Sharing the burden fairly is our only change to calm the crisis. No country can protect it's own climate by reducing its own emissions alone; there is a need for cooperation.
    • It's International law. Ceecee Holz explains that it's included in the UN Framework on Climate Change. For example, it's stated that developed countries must take the lead, and that common but differentiated responsibility and respective capabilities exist. 
    • Uniting in solidarity and common cause is how we win!
    What is Canada's fair share?
    • Must lower emissions by 140% of 2005 levels by 2030 (#'s are higher now)

    How do we reduce more than 100%?

    • Domestic energy transition (-60%)
    • Climate finance, technology and capacity support, loss and damage contributions to developing countries (80%). This is in addition to domestic reduction.

    Anjali Appadurai shared that our role is to:

    • Expose the pretence, duplicity and hypocrisy of policymakers who undermine fairness
    • Push governments for transparency and courage on meeting climate obligations
    • Show our governments that climate finance and fossil fuel phase out are important to us and we will vote accordingly

    To stay connected to work on fighting for fair shares in Canada, visit: https://www.climateemergencyunit.ca/fairshares


    If you have any suggested revisions or additional resources to share related to the above content, please email them to kenzie@lehub.ca.


    Back to Homepage