Colonialisme

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Lorsque l'on parle de colonisation (et non de colonialisme), l'on fait souvent référence au « phénomène politico-économique par lequel diverses nations européennes ont exploré, conquis, colonisé et exploité de vastes régions du monde déjà peuplées par des peuples autochtones».   [1]

«On confond souvent les termes « colonisation » et «colonialisme». Le premier (tel que vu plus haut) fait référence à un événement précis s'étant déroulé dans le passé et ayant pris fin; le terme “colonialisme” désigne quant à lui une idéologie dominante, un phénomène toujours en cours où un groupe de colons exerce un pouvoir systémique sur les peuples autochtones. L'idée que la "colonisation" soit chose du passé bénéficie au statu quo, à l'idéologie colonialiste dominante portée par les États canadien et québécois, par exemple ». [2]

Nous nous concentrons ici sur le colonialisme et préconisons l’utilisation de ce terme.

Historiquement, le colonialisme a été poussé par une philosophie raciste qui promouvait la civilisation des groupes considérés inférieurs. [3]  C’est ainsi que des individus ont été infériorisés par un processus de racialisation : les personnes blanches les ont exclues de leur groupe, de leur « race », en les assignant à un autre groupe, une autre « race ». Le mot race est une conception de l'esprit, elle ne constitue en rien une réalité. Tout de même, les effets de cette invention intellectuelle furent nombreux et dramatiques pour plusieurs êtres humains. De nombreuses personnes furent et continuent d'être déshumanisées par la racialisation notamment par le biais du colonialisme qu'il a contribué à justifier.

Colonialisme latent

Bien que cette philosophie raciste soit formellement évacuée des institutions publiques, elle ne l'est pas réellement. Une philosophie colonialiste et raciste a façonné les pratiques et les politiques sur lesquelles nos sociétés continuent de se développer. De plus, les membres des sociétés eurodescendantes détiennent un bagage colonial [4]  ou des biais coloniaux qu'il importe de défaire par une éducation anti-oppressive.

On se réfère à ce présent colonial avec le mot « colonialité », un type de pouvoir ayant survécu au « premier colonialisme» [5] .

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Il existe plusieurs discours et pratiques colonialistes.

Colonialisme manifeste

« À partir de 1960, on forgera le mot néo-colonialisme pour caractériser l'ensemble des méthodes qui visent à maintenir une domination économique sur un pays anciennement colonisé». [6]

Les projets coloniaux modernes ne sont pas un fait propre aux pays européens du Nord global. En effet, l'occupation israélienne en Palestine, supportée par plusieurs pays du Nord global, en est un bon exemple. Ce colonialisme vise l'appropriation violente d'un territoire déjà occupé par une population. [7]  

Pour des membres des communautés autochtones appelant au décolonialisme, le colonialisme actuel est la réalisation du projet d'économie extractive par de l’État moderne ayant le support des autorités répressives (police, armée). [8]  

Et si l’on mettait en place des bases décoloniales et antiracistes pour construire un projet de société réellement juste ?



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