« Souveraineté alimentaire » : différence entre les versions
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<p> | <p>À l'origine, la souveraineté alimentaire s'opposait aux pouvoirs nationaux en raison de leur alliance avec le système alimentaire mondial. Or, les gouvernements exercent un contrôle important sur les réglementations agricoles. Il convient donc d'analyser leur rôle dans la souveraineté alimentaire. <ref>Clark, P. (2016). Can the state foster food sovereignty? Insights from the case of Ecuador. Journal of Agrarian Change, 16(2).</ref> L'agriculture actuelle, sous l'égide du néolibéralisme, nuit à l'environnement et est à l'origine d'environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Elle favorise un modèle de monoculture qui entraîne une perte de biodiversité. En d'autres termes, le système alimentaire actuel se concentre sur quelques cultures au lieu d'utiliser toute la diversité alimentaire de la planète. Les effets négatifs du système alimentaire mondial ont tendance à toucher plus directement les pays les plus durement touchés par les injustices et la crise climatique. <ref>Climate False Solutions. (2021). Hoodwinked in the hothouse: Resist false solutions to climate change. https://moodle.ubishops.ca/pluginfile.php/285048/mod_resource/content/1/HOODWINKED_ThirdEdition_On-Screen_version.pdf</ref> De plus, l'agriculture actuelle ajoute à l'exploitation déjà existante. Beaucoup d'ouvriers agricoles travaillent dans des conditions difficiles et la terre qu'ils utilisent est fatiguée. C'est ce mélange de mauvaises conditions de travail et d'exploitation des terres qui est à l'origine du mouvement pour la souveraineté alimentaire. <ref>Eliason, A. (2021, December 21). Building local food pathways: Fodd sovereignty and climate justice Law & Political Economy. https://lpeproject.org/</ref> </p> | ||
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<p> | <p>Au cours des derniers siècles, les systèmes alimentaires traditionnels des autochtones ont été presque effacés par les politiques gouvernementales. Les gouvernements canadien et américain ont par exemple mis en place des projets visant à assimiler et à perturber leurs modes de vie traditionnels. <ref>LaDuke, W. Hoover, E. (2019). Indigenous food sovereignty in the united states : restoring cultural knowledge, protecting environments, and regaining health. (D. A. Mihesuah & E. Hoover, Eds.) (Ser. New directions in native american studies, volume 18). University of Oklahoma Press.</ref> En outre, le changement climatique a des répercussions sur les systèmes alimentaires autochtones. Le déclin de la glace de mer dans l'Arctique et l'évolution des populations végétales et animales font partie de ces impacts. C'est pourquoi les communautés autochtones croient en des projets de souveraineté alimentaire dont l'objectif est de renforcer les communautés et de respecter l'environnement. La nourriture est considérée comme un facteur social et non comme une simple source d'argent. <ref>LaDuke, W. Hoover, E. (2019). Indigenous food sovereignty in the united states : restoring cultural knowledge, protecting environments, and regaining health. (D. A. Mihesuah & E. Hoover, Eds.) (Ser. New directions in native american studies, volume 18). University of Oklahoma Press.</ref> </p> | ||
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Version du 7 janvier 2024 à 14:14
EN COURS DE TRADUCTION
Le texte suivant est extrait d'un résumé d'une analyse documentaire sur la souveraineté alimentaire réalisée par Marie-Camille Théorêt. Vous pouvez lire l'intégralité de cette revue de littérature ICI.
Qu'est-ce que la souveraineté alimentaire?
La définition de base acceptée se trouve dans la déclaration de Nyéléni de 2007 produite par La Via Campesina. Cette définition se concentre sur les droits des personnes agricultrices/consommatrices et des communautés locales à déterminer leurs systèmes alimentaires et à contrôler les ressources nécessaires à la production (comme la terre, l'eau et les semences). [1] La déclaration de Nyéléni repose sur six piliers : valoriser les personnes fournissant les aliments ; localiser les systèmes alimentaires ; prendre des décisions au niveau local ; renforcer les connaissances et les compétences ; travailler avec la nature. Les peuples autochtones ont ensuite ajouté un septième pilier, à savoir que la nourriture est sacrée. [2]
Les concepts d' « agroécologie » et de « démocratie alimentaire » s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté alimentaire. L'agroécologie consiste à pratiquer l'agriculture en harmonie avec l'environnement et la communauté. [3] La démocratie alimentaire fait référence à l'inclusion de la participation publique et locale dans les projets de souveraineté alimentaire. Un exemple de démocratie alimentaire est la façon dont les personnes agissant dans le mouvement utilisent des catégories (par exemple les peuples indigènes, le milieu de la pêche, les femmes) et des quotas pour assurer la diversité dans les conversations et les débats. [4] Parce que la souveraineté alimentaire comprend aujourd'hui un grand nombre d'intersections, elle mélange parfois les expériences pour unir les forces. Des questions spécifiques, telles que les questions liées au genre, sont parfois oubliées dans le mouvement et la manière dont il est défini. [5]
Origine et état actuel
La souveraineté alimentaire est née dans les années 1990 du mouvement agraire international appelé La Via Campesina (LVC). Elle est apparue en réaction aux impacts négatifs du système agricole mondial, tels que la pauvreté rurale, la faim, les déplacements et les dommages causés à l'environnement. [6] L'agriculture mondiale est façonnée par le « néolibéralisme ». Le système économique du néolibéralisme se réfère à un faible contrôle gouvernemental sur les industries (comme l'agriculture), aux réductions d'impôts, à la réduction des dépenses publiques et à l'inclusion dans le système international. Il en résulte que les personnes travaillant en agriculteurs ou qui consomment les produits ont moins d'options sur ce qui est produit et sur la manière dont cela est produit. [7]
À l'origine, la souveraineté alimentaire s'opposait aux pouvoirs nationaux en raison de leur alliance avec le système alimentaire mondial. Or, les gouvernements exercent un contrôle important sur les réglementations agricoles. Il convient donc d'analyser leur rôle dans la souveraineté alimentaire. [8] L'agriculture actuelle, sous l'égide du néolibéralisme, nuit à l'environnement et est à l'origine d'environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Elle favorise un modèle de monoculture qui entraîne une perte de biodiversité. En d'autres termes, le système alimentaire actuel se concentre sur quelques cultures au lieu d'utiliser toute la diversité alimentaire de la planète. Les effets négatifs du système alimentaire mondial ont tendance à toucher plus directement les pays les plus durement touchés par les injustices et la crise climatique. [9] De plus, l'agriculture actuelle ajoute à l'exploitation déjà existante. Beaucoup d'ouvriers agricoles travaillent dans des conditions difficiles et la terre qu'ils utilisent est fatiguée. C'est ce mélange de mauvaises conditions de travail et d'exploitation des terres qui est à l'origine du mouvement pour la souveraineté alimentaire. [10]
Au cours des derniers siècles, les systèmes alimentaires traditionnels des autochtones ont été presque effacés par les politiques gouvernementales. Les gouvernements canadien et américain ont par exemple mis en place des projets visant à assimiler et à perturber leurs modes de vie traditionnels. [11] En outre, le changement climatique a des répercussions sur les systèmes alimentaires autochtones. Le déclin de la glace de mer dans l'Arctique et l'évolution des populations végétales et animales font partie de ces impacts. C'est pourquoi les communautés autochtones croient en des projets de souveraineté alimentaire dont l'objectif est de renforcer les communautés et de respecter l'environnement. La nourriture est considérée comme un facteur social et non comme une simple source d'argent. [12]
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- ↑ Desmarais, A. A., Claeys, P., & Trauger, A. (Eds.). (2017). Public policies for food sovereignty : social movements and the state (Ser. Routledge studies in food, society and the environment). Routledge, an imprint of the Taylor & Francis Group.
- ↑ Desmarais, A. A., Claeys, P., & Trauger, A. (Eds.). (2017). Public policies for food sovereignty : social movements and the state (Ser. Routledge studies in food, society and the environment). Routledge, an imprint of the Taylor & Francis Group.
- ↑ https://www.nfu.ca/campaigns/agroecology/
- ↑ Claeys & Duncan, 2019.
- ↑ Fradejas, A., Borras, S. M., Holmes, T., Holt-Giménez Eric, & Robbins, M. J. (2015). Food sovereignty: convergence and contradictions, conditions and challenges. Third World Quarterly, 36(3), 431–448. From https://www-tandfonline-com.proxy.ubishops.ca:2443/doi/full/10.1080/01436597.2015.1023567
- ↑ Claeys, P., & Duncan, J. (2019). Food sovereignty and convergence spaces. Political Geography, 75. https://doi.org/10.1016/j.polgeo.2019.102045
- ↑ Andrée Peter, Ayres, J. M. K., Bosia, M. J., & Mássicotte Marie-Josée (Eds.). (2014). Globalization and food sovereignty : global and local change in the new politics of food (Ser. Studies in comparative political economy and public policy, 42). University of Toronto Press.
- ↑ Clark, P. (2016). Can the state foster food sovereignty? Insights from the case of Ecuador. Journal of Agrarian Change, 16(2).
- ↑ Climate False Solutions. (2021). Hoodwinked in the hothouse: Resist false solutions to climate change. https://moodle.ubishops.ca/pluginfile.php/285048/mod_resource/content/1/HOODWINKED_ThirdEdition_On-Screen_version.pdf
- ↑ Eliason, A. (2021, December 21). Building local food pathways: Fodd sovereignty and climate justice Law & Political Economy. https://lpeproject.org/
- ↑ LaDuke, W. Hoover, E. (2019). Indigenous food sovereignty in the united states : restoring cultural knowledge, protecting environments, and regaining health. (D. A. Mihesuah & E. Hoover, Eds.) (Ser. New directions in native american studies, volume 18). University of Oklahoma Press.
- ↑ LaDuke, W. Hoover, E. (2019). Indigenous food sovereignty in the united states : restoring cultural knowledge, protecting environments, and regaining health. (D. A. Mihesuah & E. Hoover, Eds.) (Ser. New directions in native american studies, volume 18). University of Oklahoma Press.